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What if it just gets worse. What if it's agony now and then... then it's just hell later on?

— Stiles the great

(un) ▵ Hares ignore tout de sa famille, qui selon toute probabilité a été exécutée. Il a été élevé par le ghetto, traînant de familles en famille dans ses jeunes années avant de se débrouiller par ses propres moyens. Pour cela, il considère le peuple du ghetto comme sa famille et lui est entièrement dévoué. Ses alliances sont nombreuses et il n’est pas avare d’affection, mais il ressent toujours au fond de lui cette solitude ancrée aux conditions de sa naissance. N’étant le fils ou le frère de personne. (deux) ▵Nécessité faisant foi, il apprend très jeune à chasser, pêcher et poser des pièges dans la forêt pour subvenir à ses besoins mais aussi à ceux des gamins vivant dans les mêmes conditions que lui, troquant peau et viande pour une paire de chaussures ou un lieu pour dormir. Débrouillard et roi de la bricole, il est aussi un de ceux qui connaît la forêt environnant le ghetto comme sa poche, un véritable atout quand il s’agit de mener la vie dure aux créatures. C’est un traqueur hors pair, même si ses talents sont loin d’égaler le flair d’un lycan. Ses connaissances médicinales sont moindres, mais il est tout de même capable de concocter des décoctions limitant les dégâts de blessures mineures faites « en mission ». (trois) ▵ Il se souvient avoir commencé à aider les rebelles quand il effleurait à peine les dix ans. Des tâches banales comme se glisser dans un interstice pour ouvrir une porte, ou porter un message. Des tâches ingrates qu’il a conservées jusque relativement tard son aspect fluet lui attirant quelques moqueries de la part de ses compagnons. Il a alors mis toute sa volonté dans un entraînement physique ardu et un apprentissage des arts du combat auprès des combattants les plus expérimentés. Lui-même est maintenant apte à offrir aux plus jeunes des enseignements cruciaux à leur survie. (quatre) ▵ Le verbe piquant et la blague facile, Hares ne semble jamais rien prendre au sérieux et nombreux sont ceux qui estiment que son goût de la provocation lui coûtera la vie. Mais il a appris l’art et la manière de s’adresser à une créature pour ne pas froisser son ego et s’attirer ses foudres. Faux cul jusqu’au bout, il irait même les louer en leur présence quand il renie chacune de ses paroles au plus profond de son être. Sa haine pour les créatures n’a en réalité pas de limites et même ceux acquis à la cause de la rébellion ne réveillent que méfiance et scepticisme chez lui.   (cinq) ▵ Il a mis enceinte l’une de ses conquêtes quand il avait tout juste treize ans. Si la demoiselle, a rapidement été repérée par le régime et engrainée dans le système de reproduction, il en a réchappé en subtilisant l’échantillon de sperme d’un de ses camarades. Passant ainsi entre les mailles du filet. Il ignore si l’enfant vit, ou si d’autres rejetons sont les siens. Et n’en a cure. Trop ravi de ne pas servir de distributeur à spermes pour les créat’, comme il les appelle.  (six) ▵ L’une de ses jeunes amantes amies lui a offert un jour un médaillon fait de cuir, qui renferme toutes sortes de babioles censées le protéger et lui porter chance. Elle contient même un très petit morceau de fer, qui, incommode les Faës sans qu’ils n’en trouvent l’origine. Il ne s’en défait jamais, et en prend grand soin, effleurant de ses lippes la poche de cuir tannée avant chaque expédition dans laquelle il se lance.  (sept) ▵ Bien que toutes les religions soient abrogées et que les cultes soient interdits, l’homme ne se défait pas d’une certaine superstition qui le pousse à croire aux forces de dame Nature. Veillé et nourrit par ses soins depuis son plus jeune âge, il la vénère comme étant la force qui le maintien en vie. Ainsi il ne prendra jamais la vie d’un animal sans raison et observe toujours un rituel de remerciement quand il le fait. Adressant une prière pour l’animal subvenant à ses besoins, mais enterrant aussi un objet en sa possession comme juste rétribution.  (huit) ▵L’un de ses rares loisirs est de sculpter bois ou défenses d’animaux. Le plus souvent, pour les offrir. Mais aussi pour passer le temps lors de nuits autour du feu. Il a toujours en poche un projet en cours et ses petites sculptures avec le temps se sont affinées en détails au point qu’il soit capable de reproduire des visages.  (neuf) ▵ Si Orcunion sera toujours son foyer, Hares passe autant de temps qu’il le peut à Liria et y a des quartiers désignés. Un trou dans la roche qui n’appartient qu’à lui. Il fait souvent la navette entre les deux camps pour approvisionner l’un ou l’autre. Le cœur au ghetto, c’est cependant dans la cité libre qu’il se sent le plus en droit d’être lui-même et au cœur de l’action qu’il se sent exister. Il n’est que pur produit de la rébellion. Membre influent, de par son expérience, il n’a de cesse de s’émerveiller devant son épanouissement avec les années et a mis beaucoup de ses forces et de sa sueur au service de sa prospérité.  (dix) ▵ Loin d’être nigaud, on reconnaîtra tout de même chez lui d’avantage d’aptitude à l’action qu’à la réflexion, laissant les grands débats philosophiques aux autres. En effet, il reste hermétique à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, perdant trop vite patience  sur des tâches trop minutieuses et inutiles à son goût.